L' Aube à Birkenau

Disponibilité

COTE LOCALISATION STATUT
B VEI Objat Disponible

Informations


« La guerre avait fauché une génération. Nous étions   effondrés. Mon oncle et ma tante avaient beau être médecins, ils ne possédaient plus rien. Leur clientèle avait disparu.   Leur maison avait été pillée. Leurs économies avaient fondu. Le lendemain de mon arrivée à Paris, comme ils n'avaient   ni argent ni vêtements à m'offrir, c'est une voisine qui m'a   secourue avec une robe et des sous-vêtements.   Il régnait dans la maison une atmosphère de désolation.   Il n'y avait plus le moindre meuble. Les miroirs avaient été volés, à part ceux qui étaient scellés aux murs et que les   pillards n'avaient pas pu emporter.   Je faisais ma toilette matinale devant un miroir brisé par une balle. Mon image y apparaissait fissurée, fragmentée.  J'y voyais un symbole.   Nous n'avions rien à quoi nous raccrocher. Ma s'ur Milou était gravement malade, mon oncle et ma tante avaient perdu le goût de vivre.   Nous faisions semblant de vouloir continuer. »


Chargement en cours...  
Chargement en cours...  
Go to top